- desséchant
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• 1555; de dessécher1 ♦ Qui dessèche. Vent desséchant.2 ♦ (1870) Fig. Qui rend insensible. Doctrines, études desséchantes.desséchant, anteadj.d1./d Qui dessèche. Chauffage desséchant.d2./d Fig. Qui empêche l'épanouissement. Une activité professionnelle desséchante.⇒DESSÉCHANT, ANTE, part. prés. et adj.I.— Part. prés. de dessécher.II.— Adj. Qui dessèche.A.— Qui supprime l'humidité contenue dans un corps. Vent desséchant; chaleur desséchante. Les viandes salées sont desséchantes (FARAL, Vie temps St Louis, 1942, p. 190).B.— Au fig. Qui prive de toute sensibilité, de tout sentiment. Métier, travail desséchant. La religion est-elle donc plus desséchante que la science, puisqu'elle t'a dévasté à ce point (ZOLA, Paris, t. 1, 1898, p. 230). Les yeux fermés, les tempes bourdonnantes, dans une desséchante angoisse, il sentait venir à lui la blessure de son ventre (GRACQ, Argol, 1938, p. 131).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. PASSY 1914 transcrit [
] sur dessèche, dessèchement. LITTRÉ transcrit [
], cf. des-, dé-. Le part. est admis ds Ac. 1740-1932. Fréq. abs. littér. :54.
desséchant, ante [deseʃɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. 1555; du p. prés. de dessécher.❖1 Qui dessèche. || Vent desséchant. ⇒ Sec, torride.2 (1870). Fig. Qui rend insensible. || Des études desséchantes. || Une doctrine desséchante.0 Je suis déjà trop porté, monsieur, à aimer le monde. Je compte y renoncer bientôt. La carrière que vous dites m'en ferait une obligation et me dispenserait là-dessus de tout scrupule. Je ne peux pas beaucoup travailler. Si le peu que je travaille est donné à des choses si extérieures — pardon, mais vous, ce n'est pas la même chose — ce sera très desséchant pour moi.Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 440.
Encyclopédie Universelle. 2012.